Depuis quelques semaines, j’ai découvert @1MotPense qui propose chaque jour un mot sur lequel chacun peut laisser aller son imagination. Seule limite, la longueur d’un « Tweet », soit moins de 130 caractères disponibles ! Séduit par cette idée simple et le défi devoir trouver chaque jour quelque chose à dire sur un mot qui tombe du ciel, je me suis lancé, en me contraignant légèrement plus : ce que j’écris doit être spontané. Pas plus de trois minutes pour poster ma proposition !
Je continue encore cet exercice aujourd’hui, mais j’ai envie de résumer dans ce post mes mini-textes des mois de Mai et Juin. Les autres suivront chaque mois.
Mes premiers mots, mes premières pensées sont dans les lignes qui suivent …
Camélias : "Je dirais que si que Camelias, j'arrête de fumer ! Et vu ce jeu de mot assez déplorable, ça ne me ferait pas de mal !!!"
Creux : "Au creux du Creux du Van je laisse mes pensées chevaucher les vents. Sacré Creux !"
Glace : "Je t'observe. Iceberg miniature tu flottes sur mon whisky. Je vois en toi. La transparence de ta glace reflète mon ennui."
Aube : "L'office dure depuis l'aube, une éternité. Tu transpires sous ton aube. Mais il faut t'y faire. L'Éternité est ton métier."
Courbe : "La courbe d'équation y=ax+b ... Elle est nulle. Car elle est droite !!!"
Vallée : "Je me souviens des abricots du Valais achetés au bord des routes, gorgés de soleil, dévorés, avalés dans la vallée du Rhône"
Boule : "Cette boule lâche la barre de bois [...] afin d’entamer une chute visant le coeur d’une cible."
Flèche : "Mon excitation monte en flèche jusqu'au moment où je vois le mot : flèche. Alors elle retombe en chute libre."
Mort : "Je fus mis à mort Mi Amor parce qu'il est interdit de se faire payer pour aimer. A mort les interdits ! Vive l'amour !"
Lagon : "La gondole gondole l'eau du lagon, et moi là, gonflé à fond de l'air de l'eau, assis au fond d'elle, je fonds de plaisir"
Bruine : "Tu tambourines sous la bruine mais le bruit ne sors pas. Tel un fou tu tapes plus fort encore, et encore, jusqu'à la mort."
Prairie : "Fleurs, herbes, tiges, feuilles, papillons, moucherons, jaune, rose, clochettes, pétales... C'est çà, la prairie."
Aurore : "Horreur ! Je n'ai pas eu le temps de trouver à placer le mot du jour dans mes pensées. Mais il me reste jusqu'à l'aurore !"
Blessure : "Le dehors déteint sur mon dedans Chaque blessure faite à la terre me fait mal Et ce depuis que je suis un enfant."
Miroir : "Aç itros a'm elle riorim tom el rus noitanigami nom étlusnoc ia'j dnauq"
Tresse : "Portrait robot établi dans la détresse : elle a des tresses. Déstresse ! On va la retrouver."
Sieste : "Ma sieste fut si longue que je me réveille sur le point de rater le mot des pensées du jour !"
Douce : "Ma douce m'entoure doucement et ma douce ment en m'affirmant m'emmener au firmament car je m'ennuie de cette douceur."
Dérive : "J'ère sur les rives de mon âme en dérive tel l'esprit tordu serpentant en zigzaguant à travers le terrain vague du sérieux."
Blanche : "Dans ma ville, des centaines de cheminées crachent de larges volutes de fumée blanches."
Papouilles : "Les papouilles de Papy me chatouillent ! Bouh. J'ai beau tenter de les éviter, je les subis et je lévite à chaque fois."
Folie : "C'est de la folie ! Je hurle je crie je m'insurge je craque! Argh! Mais où donc sont mes papa, mes papa, mes papouilles !!!"
Océan : "Mes yeux pleurent sur un océan de maux Quelques larmes chaudes de délivrance"
Peau : "J’aime caresser sa peau et sa peau aime les traces que je lui laisse. "
Cicatrice : "Les cicatrices laissées sur mes paupières par les horreurs faites par les hommes me font aussi mal que si je regardais."
Fraîcheur : "La fraîcheur de la forêt attire la nacelle vers le bas ... chute infernale. Gaz. Stabilisation. Ouf ! Nous avons eu chaud !"
Ombre : La silhouette d’un arbre au milieu de ce paysage de coton apparaît en ombre chinoise.
Faiblesse : "Ce que je dis et fais blesse toujours. C'est ma grande faiblesse !"
Pomme - Cuisse - Perfection - Chair (4 jours) : "La peau de la pomme est si belle si lisse. La perfection. Je croque dans sa chair humide comme s'il s'agissait d'une cuisse."
J’adore ces petits mots instinctifs, pensées rapidement dépensées au gré du vent et non pas taillées dans le grès de Van.