Je marchais sous la pluie
Et le bord de la Loire
Je rêvais et chantais
Quand la Loire m’a fait voir
Le reflet de la Lune
Qui perçait dans le noir
Elle hurlait en silence
Mais qui voudrait me croire
***
Des troubadours et peintres
Réfugiés sous un pont
L’Amsterdamer fumant
La bière l’inspiration
Sur les toiles dans les chants
L’eau remonte les monts
Le temps s’est arrêté
La Lune donne le ton
***
Sous ce pont plein de vie
Je passe humide pavé
Je ne veux plus marcher
Pourquoi continuer
Dans les mots que j’entends
Comme ceux sur ce papier
Un clin d’œil un ami
Je m’arrête de marcher :
Je vois puis j’observe les fresques sur les murs
Des peintures rupestres qui souffrent de coulures
Les couleurs estompées le béton se fissure
Les Tags sont-ils plus laids que gris froids, moisissures
J’entends puis j’écoute rêveuses mélodies
Flûtes guitares et lyres délirent égayent la nuit
Et sont peintes sur les toiles avec fresques et pluie
Un moment de magie que le rêveur saisit.
Nicolas QUENTIN
Orléans, 07 Mars 2001