Loin

Du jour au lendemainSe retrouver si loinExtrémité des branchesDu neuf en avalancheLes racines s’enterrentLe néant pour critèreDe choix pour ce qu’on m’offrePeu importe si je souffre. Et tous ceux que je laisseQue la vie aussi blesseDes innombrables mauxQu’il faut panser de motsChaleureux tête à têteParoles et airs de fêtesDésormais impossiblesLa vie nous prend pour cible. Coup d’œil à gauche puis droiteD’infinies voies désertesCoupent les dunes les pinsEt modèlent mon destinJe prends mes jambes à mon couM’enfonce dans le flouJe les retrouverai -Bel et bien je te hais- Nicolas QUENTINBordeaux, 19 Juillet 2004

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La DisparitiOn

Quand arrive le crépusculeUn son d’accordéon en fondJe me mets à rêver c’est bonJ’oublie tout me fais minuscule L’air est encensé et je sensLe vent frais tout éparpillerC’est le chaos dans la fuméeComme dans ma vie. Mon coeur se rend. Alors je ferme la fenêtreMe mors les doigts cogne ma têtePour oublier que tout s’arrêteFaire disparaître tout mon être. Nicolas QUENTINOrléans, 10 Décembre 2000

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Aujourd’hui cOmme Hier

A l’heure où la nuit pâlitEt les oiseaux entament leur chantMon cœur se réveille dans l’ennuiUn vague à l’âme persistant.Que vais-je encore faire ce jourMoi qui rêve de voyage sans finEt ne voit encore et toujours Que les proches limites d’un jardin ? Hier se relève aujourd’huiEt cherche à aller vers demain.Je le sais, les jours se copient,J’essaye de les changer ; en vain.Alors restent les longues nuitsJ’allume bougies et encensJe tente de changer de vie.En égoïste je fuis le temps. J’aime le soir, j’aime la nuitCette ombre qui endort la villeEt que le soleil par peur fuit.Un monde engourdi est tranquille.– Vents …

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Je Reviens

Tout est lent – Tout est froid – Tout est mortPlus de vent – Triste émoi – La ville dortL’air est lourd – Je suis sourd – Vers une tourLarve humaine – L’âme en peine – Je me traîne. Arrivé au sommet de l’édificeJe me retrouve sur un piédestalA qui serait utile mon sacrifice ?La lune cachée soudain se dévoile. Conscient de ma lamentable erreurJ’ère à nouveau dans les rues sans vieFaible existence d’errance et d’horreurQu’il me faut combattre et que je subis. Mais la lune dominante et tranquilleAccompagne désormais ma solitudeSa lueur réchauffe mon coeur fragilePâle unique couleur de ma vie rude. Tout est lent – Plus de vent – …

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L’innOcente

Du clocher de l’église des Trois EvêchésUne colombe surveille la ville tranquille et mortePlus un bruit ne résonne dans l’immense bâtisseElle se demande ce qui se passe chez les humains. Soudain une sirène se met à hurlerEt fait sursauter l’oiseau tant elle est forteUn souffle d’air chaud lui parvient et sur lui glisseUn journal envolé lui dit que c’est la fin. Une pâle lueur de l’horizon se rapproche L’animal s’affole et par peur se cacheEntre dans la maison de Dieu où des pantinsPrient en silence mais n’y changeront plus rien. Nicolas QUENTINHeillecourt, 22 Février 1999

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