La fête est délicieuseEn ce soir de printempsA flots coule la gueuzeElle libère les gensAdieu ville hargneuseVoici venu le tempsDe te fuir belle affreuseDe me fondre au vivantUn village en forêtUne chênaie envoûtanteDes êtres guilleretsD’une nature accueillanteComment ai-je pu resterEnchaîné ville présenteDélusoire bien truquéeImage si démente Nicolas QUENTINOrléans, Février 2002
Tour de Terre
C’est mon vingt deuxième tour de manègeSur cette Terre où tout tourne tout le tempsLes heures, les jours, les semaines et les ansEt les gens qui se jettent sautent dans la neige La sèche bise tourbillonne sur l’étangFige l’épaisse glace qu’auparavant le ventA lissé pour laisser les enfants glisserTourner et tourner sur la pointe des piedsEntraînant leur parents dans cette douce folieAu cœur d’un tourbillon où on oublie tout – tant pis C’est mon vingt deuxième tour d’année sur cette TerreEt à si petits pas d’avancer en solitaireLe temps recouvrira ma tête d’un doux manteau blancAvant que l’on me tire …
Dans le trAin
Des centaines de clones debout sabre à la mainTous pourtant si différents lorsqu’on en prend qu’unCes guerriers n’en sont pas cette armée n’en est rienPoudre aux yeux pour faire croire au contrôle de nos saints Des centaines de clowns déguisés fantassinsSont ce groupe tant aimé des savants de demainTous les parents sont là et les sœurs les franginsFiers on applaudit cette troupe de gamins Le drapeau arrivant ils se mettent à chanter« Marseillaise » à deux voix « Planter un Oranger »Quand tout est son contraire à quel saint se vouerFrustrante compagnie de soldats non rangés Au pôle de l’excellence où tout est enseignéComment …
La Pucelle
Cette histoire c’est celleD’une jolie pucellePas pudique pour deux sousQui dévoile ses dessous A tous ceux et cellesQui sont amoureux d’elleElle offrirait de l’orMais pas un bout de son corps Elle a tenté des gensEt bien qu’elle n’ait que vingt ansElle a déjà conquisTous les coeurs de Paris Elle n’a jamais vouluPour une histoire de culPerdre son honneurSans emballer son coeur Cette histoire est aussiCelle d’un petit gars gentilQui l’a croisée une nuitDans une rue de Massy Quand il a vu la fleurCe rayon de bonheurEn soi même il s’est ditC’est la femme de ma vie ! Et il lui a …
Un Rêvevie
Je marchais sous la pluie Et le bord de la LoireJe rêvais et chantais Quand la Loire m’a fait voirLe reflet de la Lune Qui perçait dans le noirElle hurlait en silence Mais qui voudrait me croire *** Des troubadours et peintresRéfugiés sous un pontL’Amsterdamer fumant La bière l’inspirationSur les toiles dans les chantsL’eau remonte les montsLe temps s’est arrêté La Lune donne le ton *** Sous ce pont plein de vieJe passe humide pavéJe ne veux plus marcherPourquoi continuerDans les mots que j’entendsComme ceux sur ce papierUn clin d’œil un amiJe m’arrête de marcher : Je vois puis j’observe les fresques sur les mursDes peintures rupestres …
L’Ephémère
Un furtif regardDans un hall de gareUne seconde dureUn millénaireMoment éphémèreCourte aventure. Dans ce regardToute une histoireUne seconde c’est Une vie imaginéeUn bonheur certainOn en serre les poings. C’est Noël Dansons pour qu’elleNous repère.Courant d’air…Là, ce parfumCe corps divin ! Une secondeEt la secondeC’est finiOn en rêveDéjà nostalgiquesC’était magique… Nicolas QUENTINOrléans, 12 Décembre 2000