PASSONS…
Passons sur ce désir
D’avoir et de jouir
En esclaves des besoins
De nos vices sans fin
IGNORONS…
Ignorons les jeunes mains
Qui œuvrent pour demain
Leur mort pour étancher
Notre soif de consommer
ADMETTONS…
Admettons Big Brother
La surveillance des mœurs
La sureté et son prix
Les délits tous punis
TOLERONS…
Tolérons quelques guerres
Lointaines sources prospères
Coule le sang chaud sale
Comme l’argent de nos balles
OUBLIONS…
Oublions ces horreurs
Ces cicatrices à fleur
Infligées à la Terre
Les veines des transferts
BUVONS…
Buvons de belles bières
Brassées à l’eau de mer
L’Erika n’est plus là
Le reste ne se voit pas
MANGEONS…
Mangeons les yeux fermés
De bons fruits si parfaits
Recherches de longue haleine
Production sans pollen
HURLONS…
Hurlons à perdre tête
Sur l’homme que rien n’arrête
Sa conscience embuée
Par les gaz inspirés
PRIONS…
Nicolas QUENTIN
Bienne, 31 Janvier 2008
Déclics de confrontations d’idées, libérés les avis, transcendées les convictions, de celà nous avons débattu. Et nous nous sommes débattus contre les avis extrêmes, contre les pensées uniques.
A tous ces lieux communs, nous avons dit « Merde », nous l’avons dit, crié et hurlé sans pour autant pouvoir se permettre de déclamer » fontaîne, jamais je ne bois de ton eau ».
Car cette eau polluée, nous la buvons tous, jour après jour. Consciemment on non ; de manière débridée ou en se restreignant…
Nous en avons trop bu de cette eau sale et pourtant, nous continuerons à en boire demain car il nous faut survivre. Il n’y a rien d’autre à boire à des kilomètres à la ronde.
Résignés ?
Et tous ces atermoiments, pourquoi ? Pour se rassurer ?
Pour en arriver à quelle conclusion ? Qu’il n’est pas de progrès sans progrès humain ? Qu’il n’est pas de victoire quand ces prétendues victoires laissent tant d’hommes et de femmes sur le côté de la route ?
Tant de lieux communs dans mes phrases, de clichés usés, délavés à force d’être utilisés à tout bout de champs, comme le jeu de cartes d’un magicien, pattiné, rammolli.
Et pourtant, de ces convictions – intimes – il en ressortira toujours du positif : aller plus loin, être plus fidèles à ce que nous sommes.
Ne commence-t-on pas à être un homme en commençant à dire ’non’ ?
Oui.
PRIONS…
– DIEU ! que tout s’arrête
– Pour mieux renaitre
– DIEU ! d’une main parfaite
– Fait que l’homme , Arrête ! « utopie »
Oui, c’est une suite tout à fait plausible… et tout à fait dans l’Esprit!