Il y a des jours pour un rien
On monte sur ses grands chevaux
Et là ce n’est pas le pain
Mais des conneries rongeant les os
Des tissus ou verres mal coupés
La tête hurle de bêtises
Les soucis sont sans arrêts
Des broutilles sans importance

Soudain tomber en enfance
Puis plonger craindre la mort
Et sentir passer la lance
Du temps qui dicte son sort
Le cerveau ne peut plus suivre
L’envie de tout est trop floue
Mille et une passions à vivre
Comment sans devenir fou !

Ne plus apprécier la brise
Craquer soufflé par l´effort
Quand le corps hurle et se brise
Même jeune on sent la mort
C´est un combat quotidien
Comme nager dans une piscine
Sans eau sans bord et sans main
Etre un arbre sans racine

Par l´expression on guérit
Coudre des paupières fermées
D´un fil tissé d´encre d´oubli
Ne plus croire ne plus penser
Jouer peindre avec les mains
Ne plus voir mais mieux sentir
Une thérapie pour le bien
Que la barque ne chavire !

Nicolas QUENTIN
Metz, 19 Juin 2003