Kétélassa

Puisque nous méritons tous les deux mieuxQue cette vie dont on télé jouitDans un climat social a deux cent lieuesD’un monde ailleurs le rêve de notre viePuisqu´on chevauche trois fois par semaineLa même longueur d´onde pour nourrir l´espoirD´un lendemain où l´on gommerait la haineCes petits riens qui chaque jour nous séparent Puisqu´on soumet à la fatalitéNotre avenir si beau dans nos penséesQue de plus en plus la facilitéSerait pour nous deux de tout effacer Je t´invite à voyager sans escaleA construire un radeau et quatre ramesRemonter la rivière tant bien que malKétélassa nouah toutossaham Puisque nous voulons la fumée sans …

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Caravane

Assis sur une belle banquette arrièreAu milieu d’un convoi de caravanesIl voit défiler des champs des cabanesEt soudain des immeubles en immense barrière Ils sont arrivés dans sa ville nataleEt veulent s’y arrêter pour une nuitMais ici les terrains sont prémunisDe pierres de fossés police municipale A quinze bornes de là le camp tsiganeS’installe enfin au bord d’une rivièreTileo prend une barque fait marche arrièreIl emmène un ami au Mc Ewan Mais le rad qu’il aimait dans sa jeunesseEst remplacé par un shop de vêtementsUn rideau de néons verts aveuglantsEt partout autour rien qu’il reconnaisse Ils décident de trouver un …

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La Neige

Un vierge manteau de neigeSur le pavé de la cour Le fait tomber dans le piègeQue nous tend tout monde sourd La nostalgie des momentsLes plus marquants du passéTileo se sent l’enfantQue la cité a tué. Il s’allonge sur le solEt se met à écouterLe bruit des flocons qui volentEt s’entassent à ses côtés Il se laisse enfermerUn sarcophage de glaceIl est le roi proclaméD’un monde imaginé. Soudain conscient du délireEt de son corps engourdiIl s’agite pour sortirMais ses os poussent des cris Fin de cette scène d’épouvanteOù Tileo prend conscienceQue cette vie qu’il s’inventeN’est pas toujours pleine de sens. Nicolas …

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TileO et l’Oiseau

Il a assis oh TileoAssis ses fesses au bord de l’eauIl fixait là haut TileoFixait du regard un oiseauIl l’enviait oh TileoL’enviait de voler si haut Il s’envolait là haut l’oiseauIl s’envolait au dessus de l’eauEt il fixait en bas l’oiseauSeul sur la plage TileoIl l’enviait là haut l’oiseauL’enviait de ne pas vivre en haut Qu’il soit l’homme où bien l’oiseauC’est un malheur pour TileoDe ne pas voir ce que sa vie vaut Pour se guérir de tous ses mauxIl doit oublier tous les motsQui donnent des noms à ses fardeaux Nicolas QUENTINOrléans, Février 2002

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La Descente

L’obsédante noirceur De la cage d’escalierSans raison lui fait peurNe pas reculer Il doit faire ce dernier pasCette grande avancéeCe premier pas d’un au-delàC’est la clé Fermer la porte à cléNe plus jamais se retournerSe laisser bercer par la nuitEt la pluie Oui dehors il pleutCoule sa peurSur sa peau et de ses yeuxOui il pleure Ecrasante solitude Qu’induit l’inquiétudeMais la lune comme d’habitudeBerce de quiétude Et l’esprit libreTileo avanceIl sent qu’il va vivreDe mythes et de danses Nicolas QUENTINOrléans, Février 2002

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Adieu la Ville

La fête est délicieuseEn ce soir de printempsA flots coule la gueuzeElle libère les gensAdieu ville hargneuseVoici venu le tempsDe te fuir belle affreuseDe me fondre au vivantUn village en forêtUne chênaie envoûtanteDes êtres guilleretsD’une nature accueillanteComment ai-je pu resterEnchaîné ville présenteDélusoire bien truquéeImage si démente Nicolas QUENTINOrléans, Février 2002

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