Un violon anonyme au milieu de la foule Qui coule dans les tubes comme un sang coloré Fluide de visages clos dans les veines de la ville, Improvise des fausses notes comme un spectre d’espoir Pour les portées de gens déposées par les rames Sur un air cacophonique en lutte majeure, L’œuvre tempo presto qui fait vibrer Paris Que les indigènes vénèrent et les autres fuient. A mesure que les corps défilent l’air s’accélère Les aiguilles qui frappent le sol rythment la musique ; Par leur valse sans temps d’un semblant de Celtique Compressées en mêlées elles soufflent la poussière …
Catégorie : Poèmes
Egoïsme Insensé
Les petits oiseaux chantent pour faire oublier que le silence n’existe plus et Qu’un bruit de fond chatouille incessamment nos esgourdes. Alors pourquoi vouloir les faire taire ? Pourquoi les chasser ? Egoïstes… Pourquoi voulons-nous nous échapper ? Eh bien pour chercher ce silence. Ce silence si lourd que nous l’avons étouffé. Chassé comme les oiseaux, eux légers. Ah ! Egoïstes… Quel miracle fait que ça tourne encore ? J’écris pour écrire. Voyager au cœur de mots sans sens, déliés. Tout ceci N’est que pour moi. Et la plume. Qui caresse la page. Nicolas QUENTIN Vendôme, Aout 2005
Train quOtidien
Les jambes à mon cou Je cours tout au long Des tubes bas en ô! Je ne suis pas fou C’est un long parcours Ah! Quoi qu’on m’en dise Au milieu des foules Don’t fool me ça saoule! Chaque jour je prends Sans entrain le train Train qui m’emporte ô! Quotidien chagrin Je serre les points Envisage demain I swear I’ll stop this Mais demain c’est bis Sale temps sur la voie A vive allure l’eau Claque et glisse ô! Si vite tout ça va Si vite « c’est comme ça » Me dit-on souvent C’est si long pourtant C’est la vie …
Voyage Intérieur
Aussi régulier que le tic tac adoré Des fabuleuses horloges de nos ancêtres Le désir si fort de me métamorphoser Revient à la charge et se cache pour disparaître Drôle d’aventure à chaque fois qu’il pointe son nez Alors que je le crois à jamais disparu Mon corps entier s’emplit d’un étrange flux secret Auquel résister est un combat perdu Est-ce la naïveté qui qualifie cet âge Qui m’attire sans cesse contre vents et marées Dans ce cocon de douceur qui m’ouvre au grand large Et m’offre du plaisir contre ma dignité ? Conséquence très étrange d’un acte inachevé Commis il y …
Loin
Du jour au lendemainSe retrouver si loinExtrémité des branchesDu neuf en avalancheLes racines s’enterrentLe néant pour critèreDe choix pour ce qu’on m’offrePeu importe si je souffre. Et tous ceux que je laisseQue la vie aussi blesseDes innombrables mauxQu’il faut panser de motsChaleureux tête à têteParoles et airs de fêtesDésormais impossiblesLa vie nous prend pour cible. Coup d’œil à gauche puis droiteD’infinies voies désertesCoupent les dunes les pinsEt modèlent mon destinJe prends mes jambes à mon couM’enfonce dans le flouJe les retrouverai -Bel et bien je te hais- Nicolas QUENTINBordeaux, 19 Juillet 2004
Epidémie de LyfOla
Il y a des jours pour un rienOn monte sur ses grands chevauxEt là ce n’est pas le painMais des conneries rongeant les osDes tissus ou verres mal coupésLa tête hurle de bêtisesLes soucis sont sans arrêtsDes broutilles sans importance Soudain tomber en enfancePuis plonger craindre la mortEt sentir passer la lanceDu temps qui dicte son sortLe cerveau ne peut plus suivreL’envie de tout est trop floueMille et une passions à vivreComment sans devenir fou ! Ne plus apprécier la briseCraquer soufflé par l´effortQuand le corps hurle et se briseMême jeune on sent la mortC´est un combat quotidienComme nager dans une …