Souviens-toi… Lorsque j’habitais à Metz, nous adorions errer le matin dans le brouillard, près du plan d’eau, au bord de la Seille ou du bras mort de la Moselle. Les arbres en ombres chinoises sur une brume orangée par les lampadaires dessinaient des formes propices à l’imagination. Les esprits étaient prêts à bondir du néant… tu te souviens ? »Je me souviens… » Je revois les gouttelettes perler sur les toiles d’araignées. Je sens à nouveau nos doigts gelés autour d’un Amsterdamer qui semblait divin. Les signes, pattes et plumes glacées, cherchent sous nos yeux un peu de chaleur, sur …