Des centaines de clones debout sabre à la main
Tous pourtant si différents lorsqu’on en prend qu’un
Ces guerriers n’en sont pas cette armée n’en est rien
Poudre aux yeux pour faire croire au contrôle de nos saints
Des centaines de clowns déguisés fantassins
Sont ce groupe tant aimé des savants de demain
Tous les parents sont là et les sœurs les frangins
Fiers on applaudit cette troupe de gamins
Le drapeau arrivant ils se mettent à chanter
« Marseillaise » à deux voix « Planter un Oranger »
Quand tout est son contraire à quel saint se vouer
Frustrante compagnie de soldats non rangés
Au pôle de l’excellence où tout est enseigné
Comment alors les voir et ne pas les envier
Même si l’on comprend vite que sous cette liberté
Se cache de beaux pantins bien manipulés
C’est trop tard aujourd’hui ma belle pour que je vienne
Et comment aurais-je pu renoncer à mes reines
Musique et liberté pour être sous les rênes
Du travail policé tâches qui me semblaient vaines
Il est trop tard aujourd’hui cette armée est la tienne
J’ai peine à deviner où tu es dans cette scène
J’ai la vague impression que tu n’es plus la mienne
Cette jolie jeune femme qui coulait dans mes veines
Nicolas QUENTIN
Paris->Orléans, 18 Novembre 2001